Le prêt relais est une solution très prisée par les particuliers souhaitant acheter un nouveau logement avant d’avoir vendu leur bien actuel. Ce mécanisme de financement permet de ne pas cumuler deux mensualités de crédit simultanément, évitant ainsi des tensions financières souvent délicates à gérer. Cependant, maîtriser le calcul d’un prêt relais, en intégrant tous les paramètres qui entrent en jeu, demeure essentiel pour optimiser son projet immobilier. Dès lors, comprendre la mécanique précise des remboursements, des taux d’intérêt appliqués, et des montants pouvant être financés devient la clé d’un financement réussi et sécurisé.
Les fondamentaux pour comprendre comment calculer un prêt relais
Pour bien appréhender le calcul du prêt relais, il est d’abord essentiel de saisir sa fonction principale : financer la période de transition entre la vente de l’ancien bien et l’acquisition du nouveau. Traditionnellement, ce prêt couvre une durée initiale d’une année, renouvelable une fois, permettant d’éviter le paiement de deux crédits distincts en même temps. Ce dispositif crée une souplesse financière importante pour les acheteurs, surtout dans un marché immobilier dynamique. Comment calculer un prêt relais ?
Le montant du prêt relais est généralement déterminé en fonction de la valeur estimée du bien mis en vente. Pour la plupart des banques telles que la Banque Populaire, Crédit Agricole, ou BNP Paribas, ce montant peut représenter jusqu’à 80 % ou parfois 70 % de la valeur estimée du logement. Il s’agit d’un critère clé pour assurer la sécurité financière du prêteur tout en offrant une marge de manœuvre suffisante à l’emprunteur. Cette valeur estimée doit être réaliste et souvent validée par un expert ou un agent immobilier afin d’éviter toute surévaluation du prêt.
Outre la valeur du bien à vendre, le calcul comprend également la prise en compte du capital restant dû sur l’éventuel crédit immobilier en cours. Cela est particulièrement pertinent si vous êtes encore engagé dans le remboursement de votre premier logement. L’ensemble de ces données permet d’ajuster au plus juste la somme effectivement prêtée par l’établissement bancaire.
Une autre notion fondamentale est la différence entre prêt relais « sec » et « adossé ». Le prêt relais sec est celui où la totalité du financement est assuré par le prêt relais proprement dit, généralement remboursé à la revente du bien actuel. A l’inverse, le prêt relais adossé combine un prêt relais partiel avec un prêt à long terme classique, permettant d’échelonner la dette sur une plus longue durée. Cette formule est souvent favorisée pour des projets plus complexes ou lorsque l’apport personnel est limité.
Utiliser une calculette de prêt relais pour une simulation précise
Pour faciliter la compréhension, de nombreux outils en ligne sont désormais disponibles, notamment sur des plateformes comme Boursorama Banque ou ING Direct. Ces calculateurs de prêt relais prennent en compte une série d’informations personnalisées afin de produire une estimation claire et précise des remboursements futurs. Voici les principaux paramètres demandés :
Le capital restant dû est indispensable pour intégrer dans la simulation le poids financier réel actuel du prêt en cours sur votre logement. Le prix de revente estimé est la valeur à laquelle vous prévoyez de céder votre bien, élément crucial qui conditionne le montant du prêt relais accordé. Le type de bien, qu’il soit neuf ou ancien, influence directement le calcul des frais de notaire et donc le budget global.
Quant au prix d’achat du nouveau logement, il doit être renseigné hors frais annexes comme les honoraires du notaire, car ceux-ci sont calculés à part en fonction des règles propres à chaque type de bien et au département. L’apport personnel, s’il existe en dehors de la revente, peut alléger le montant total emprunté et réduire ainsi les mensualités. La durée du prêt relais en mois ainsi que son taux d’intérêt spécifique sont ensuite à indiquer, avec la précision que ces taux sont souvent plus élevés qu’un crédit immobilier classique du fait du financement à court terme.
En parallèle, la durée du prêt long terme, qui prendra le relais après la vente, ainsi que son taux d’intérêt, doivent être précisés afin d’évaluer clairement l’ensemble de l’enveloppe financière et des engagements mensuels. Grâce à ces informations, la calculette génère plusieurs données clefs :
- Les frais de notaire estimés selon les règles applicables à votre futur logement.
- Le montant total à financer, cumulant prêt relais, prêt long terme et apport éventuel.
- Le découpage du plan de financement.
- L’échéancier des mensualités à venir couvrant les deux phases du prêt.
L’usage de ces simulateurs permet d’éviter les mauvaises surprises et d’optimiser votre projet immobilier selon votre capacité de remboursement réelle. Par ailleurs, il est conseillé de demander une étude personnalisée par un courtier immobilier qui connaîtra les offres des différentes banques, notamment LCL, HSBC ou encore Boursorama Banque, et pourra négocier un prêt sur mesure.
Analyser les taux d’intérêt et leur impact sur le calcul d’un prêt relais
Les taux applicables aux prêts relais varient souvent selon la banque et la conjoncture économique. En 2025, l’environnement financier oblige les établissements bancaires à durcir légèrement les conditions d’octroi. Les principales banques françaises telles que BNP Paribas, Société Générale, et Caisse d’Épargne appliquent des taux variables, généralement supérieurs de 0,5 à 1 % par rapport aux prêts immobiliers classiques.
Ce différentiel de taux s’explique par plusieurs raisons. D’abord, le prêt relais est considéré comme un crédit à risque plus élevé car il dépend de la revente effective d’un bien pour être remboursé. Deuxièmement, il s’agit souvent d’un crédit à court terme, ce qui implique des modalités de rémunération différentes pour la banque. Enfin, la fluctuation des valeurs immobilières peut affecter la valeur de la garantie prise par la banque.
Le taux d’intérêt appliqué joue un rôle essentiel dans le calcul des mensualités. Sur un prêt relais de 12 à 24 mois, même une variation de quelques dixièmes de points de pourcentage entraîne un impact direct sur le coût total du crédit. Par conséquent, il est judicieux d’utiliser des simulateurs en ligne ou de solliciter les conseils pointus d’experts bancaires pour comparer les offres de LCL, HSBC ou ING Direct notamment.
Les mensualités du prêt relais peuvent suivre différentes modalités selon le contrat. Dans certains cas, seul l’intérêt est remboursé pendant la période relais, le capital étant dû à la revente. C’est le cas du prêt relais in fine, qui reste une option pour des profils particuliers. Alternativement, certains contrats exigent des remboursements partiels de capital, ce qui modifie les calculs et nécessite des ajustements précis.